Les événements de cette histoire se déroulent au mois que les Irlandais du VIIè siècle appelaient Cét-Soman, qui deviendra Beltaine, puis mai. Cela correspond pour eux au début de l’été. Nous sommes en l’an 666 après J.- C.
Les lecteurs qui ont déjà suivi les aventures de sœur Fidelma connaissent maintenant les différences entre l’Église de Rome et l’Église irlandaise du VIIè siècle, connue sous le nom d’Église celtique. Leurs liturgies et leurs philosophies différaient sur plus d’un point mais, en ce qui concerne le concept du célibat des religieux, il n’était guère populaire ni dans l’une ni dans l’autre. Il faut se rappeler qu’au pays de Fidelma, de nombreux monastères abritaient des religieux des deux sexes qui se mariaient souvent et élevaient leurs enfants au service de la foi. Cela valait aussi pour les abbés et les évêques. Il convient de garder cela à l’esprit pour bien comprendre le monde de Fidelma.
Une carte du royaume de Muman permettra aux lecteurs de se repérer dans cette ancienne géographie. J’ai conservé l’appellation de « Muman » plutôt que « Munster », qui au IXe siècle après J.- C. a été forgé à partir du nom irlandais Muman et du terme nordique stadr (lieu), pour finalement donner Munster en anglais.
J’attire également l’attention du lecteur sur le fait que le cumal, l’unité monétaire, équivalait à trois vaches laitières. Utilisé comme unité de mesure de la terre, le cumal valait 13,85 hectares.
Fidelma évolue dans l’ancienne organisation irlandaise avec son système juridique, les lois de Fénechus, plus connues sous le nom de « lois des brehons » (de breaitheamh : juge). Elle est avocate des cours de justice, une position qui n’avait rien d’extraordinaire pour les Irlandaises de l’époque.